Bienvenue en Oregon… à Salies-de-Béarn !

Les cabanes de Roquehort en pleine forêt

Jérome possède 14 hectares de forêt à Salies-de-Béarn. C’est lui qui a construit la cabane Landifornia Lodge à Saint-Martin-de-Hinx dans les Landes en utilisant uniquement le bois de sa propre forêt ; avant de se décider à ériger ses cabanes, chez-lui. Sa première fut construite en 2020, elle se nomme la cabane A Frame, en triangle, avec une capacité de deux adultes et un enfant. La seconde vient tout juste d’être construite pour l’été 2023, la cabane trappeur, un peu plus grande et dans un style différent, celle que nous avons eu la chance de tester en famille. Une troisième verra le jour prochainement… Jérome n’avait qu’une seule idée en tête quand il a démarré son projet : créer des logements complètement isolés dans la forêt, avec aucun vis-à-vis, pour que les hôtes puissent vivre une immersion totale au milieu des arbres et de la nature et qu’ils puissent se sentir « seuls au monde ».

Les cabanes sont totalement isolées, il n’y a aucun vis à vis, vous n’entendez personne et personne ne peut vous entendre !

24 heures dans la cabane Trappeur

À peine arrivés et sortis de la voiture, Odei, une chienne joyeuse et fofolle nous saute dessus. Jérôme nous attendait pour nous monter à la cabane. Qui dit « cabane isolée » dit accès nécessitant quelques minutes de marche. Les enfants sautent les deux à l’arrière du quad, et arrivent avant nous, conduits par Jérôme. « Maman, papa, c’est trop beau ! » crient-ils en coeur en nous apercevant arriver enfin. On savait déjà que c’était une réussite sans avoir besoin d’en voir plus, les enfant ne mentent jamais.

Vous rêvez de silence, de retour aux sources, d’isolement, de nature, de simplicité… ? Alors vous êtes au bon endroit !

La cabane est magnifique ! Totalement intégrée dans son environnement en pleine nature. Tout en bois. Elle n’est pas parfaite et présente quelques irrégularités mais c’est ce qui lui donne tout son charme, son authenticité. Les baies vitrées avec ses petits carreaux, ancienne portes d’atelier chinées dans le coin, confèrent tout le cachet à la cabane.

Elle est sur pilotis pour mieux observer la nature environnante. Des chèvres viennent rendre visite. Un canapé convertible en bas et un lit double à l’étage sous le plafond. La déco est atypique. Des fauteuils de monastère, des guitares, un Ken (amoureu de Barbie) encore dans son emballage, des masques de carnaval… il y a des choses à raconter et à se raconter. L’imaginaire de chacun se met en route. Le charme opère. Jérôme nous a déposé des fleurs fraîches sur la table. Les enfants sortent leur talkie walkie et partent dans les environs se créer leur histoire. Nous on ouvre une bière, allongés sur les transats en écoutant Jérôme nous parler de son projet, pendant qu’il met en route le bain nordique.

Je prends le talkie-walkie et annonce aux enfants : « L’eau est chaude, vous pouvez venir dans le bain « , je ne les vois pas, mais je sais qu’ils n’attendent que ça. De l’autre bout de la forêt, à travers leur talkie walkie ils me répondent « Ok maman on arrive ! « . Ils sont très excités, et le bain chaud tombe à pic pour les calmer et introduire un peu de détente dans leur esprit et membres agités. Les bains en extérieur c’est absolument magique ! Ils ont ce pouvoir de détendre tout le monde autant que l’atmosphère. Tout prend une allure différente, plus rien n’a d’importance, les soucis et les problèmes se distillent dans la chaleur du bassin, la vapeur les fait remonter en pensées bienveillantes et heureuses.

On entend le quad revenir, Jérôme nous porte les repas du soir. Un panier en osier prometteur de bonnes choses. Les enfants sortent le butin avec un mélange de surprise et d’appétit. Une burrata, un chili revisité, des mini aubergines d’une variété rare, au dessert une gourmandise au chocolat au Sel de Salies-de-Béarn. Tout était parfait. On se lèche les babines.

À l’intérieur de la cabane on allume le poêle pour l’ambiance. On met de la musique douce. Les toilettes sèches se trouvent à l’extérieur et la douche (froide) dans le tipis en bambou avoisinant. Les enfants ont défait le canapé en lit et s’installent confortablement. J’en profite pour retourner dans le bain, ils me font coucou par la fenêtre.

Au matin, les enfants seront les premiers levés. Excités comme jamais d’aller de nouveau arpenter la forêt environnante, ils ont trouvé un petit ruisseau et une cascade, ils reviennent avec des bébés grenouilles dans les mains. Pendant ce temps, Jérôme est revenu avec le panier du matin. Thé, café, chocolat chaud, pain, confiture maison, beurre, viennoiserie, jus de fruits pressés… il ne manque absolument rien !

À côte du bain, une souche de bois sur laquelle est posée une hâche. Depuis son arrivée, notre fils Leon n’a de cesse de vouloir couper du bois. On l’interdit. Mais voyant son fort intérêt et son insistance on fini par céder. Après de nombreuses recommandations, il taille des buches sans relâche et fait des tas de buchettes pour les prochains hôtes. Une nouvelle passion née. Il se charge ensuite de remettre les buchettes dans le poêle pour chauffer le bain. On aimerait rester là encore plusieurs jours. On profite à fond avant le départ. On reprend tous un dernier bain, grappillant les dernières minutes avant que la vie normale nous reprenne.